Un projet politique ? Non, pas de blague, un artiste n’est pas un politique. Mais, toutefois, avec votre permission, il ne lui est pas interdit de penser le monde avec sa tête et ses matériaux à lui, pas ceux de ceux qui ont le pouvoir, car un artiste ne doit jamais en avoir, de pouvoir. Alors voyons ce qu’on peut faire encore.
Tout d’abord ce constat : le
monde va mal, très
mal, peut-être pas depuis aujourd’hui seulement, mais
enfin faisons comme si,
et à cette question que pouvons nous faire pour lui
donner une semblant de
réponse ? Mais avant de penser l’ensemble des pays de
notre très cher univers,
nous devons d’abord balayer devant notre porte et penser
à notre propre
territoire. Alors, me direz-vous, et l’Europe dans tout
cela? C’est là que le
bât blesse et en effet il va être difficile de
faire comme si elle n’existait
pas. Pourtant, afin d’entrer dans le travail qui va suivre,
il faudra faire
abstraction des discours, des évidences que tout le
monde connait pour les
avoir lus et relus moult fois dans les journaux et pour
certains dans des
livres appropriés.
De quoi allons-nous parler
ici ?
Tout d’abord nous essayerons
de trouver les
moyens d’éradiquer la misère dans notre pays.
C’est le point le plus
important de notre
démontration, accrochez-vous à la barre, car
vous risquez d’avoir quelques
surprises au cours de votre lecture, mais soyons utopiques,
sinon nous risquons
de mourir sans même nous en rendre compte. Abolir la
misère, oui, mais comment
?
Nous ne pouvons plus
considérer celui ou celle
qui ne travaille pas comme une personne ne faisant aucun
effort pour en trouver
un, traitée souvent comme fainéant . Tout
individu n’ayant pas un emploi doit
recevoir un revenu assuré par l’état sans
limites de temps, ni de quoi que ce
soit, c’est un dù, un point c’est tout. Ceux que nous
appelions jadis chômeurs
deviendraient automatiquement des fonctionnaires, même
s’ils ne font rien. Il
leur sera alloué la somme de 600 € par mois et ils
auront un mini logement de
15 m2 par personne. Voilà, ça, c’est la base
de survit. Nous dirons un peu plus
loin comment payer ces dépenses.
Mais je dois avant tout
avertir mes chers
lecteurs dans quel esprit je suis pour écrire ce
rapport que personne ne lira.
Pour penser ces mesures extraordinaires, nous devons
réaliser que nous sommes
dans une période de notre histoire où tout
peut basculer, et pas du bon côté.
Nous sommes comme dans un état de guerre… Que Dieu
nous préserve de cette
saloperie et comme nous ne pouvons pas compter sur lui, on a
intérêt de prendre
les devants pour réparer ce qui peut l’être
encore. Et je parle là des hommes
avant tout vous l’avez compris, merci !
À la guerre, les
hommes se mettent à la
disposition de l’état, corps et âme.
Notre projet politique pour
2012 n’en demande pas
autant, mais gardons à l’esprit cette
disponibilité de chacun pour sauver son
pays. Car il s’agit bien de sauver notre pays, le
protéger de ne plus pouvoir
maîtriser son destin. Si depuis belle lurette ce sont
le sexe, l’argent et le
pouvoir qui ont fait bouillir la marmite des hommes,
maintenant n’est-il pas
temps que cela change ? Utopie, utopie, oublies-tu comment
est fait l’homme ?
Non mais parfois, devant le danger, de bonnes surprises
peuvent apparaître.
Alors quelle force pourrait animer l’âme des hommes de
demain ? La volonté de
faire le bien n’est pas un leur, elle est ancrée dans
l’être humain, mais il
n’a pas toujours la possibilité de l’exprimer, alors,
alors, je vous laisse
imaginer les dégats lorsque je veux faire le bien et
que cela ne m’est pas
possible… Alors, alors, donnons l’assurance à tous de
n’être jamais abandonné
par la société, quoi qu’il arrive, de ne plus
avoir peur de se trouver un jour
sur le bas côté de la route !
Pour arriver à tenir
nos objectifs il faudra
mettre un terme aux revenus indécents, soit les
limiter à 5000€ par mois par
exemple, soit les imposer jusqu’à 80 %, et cela tant
dans le privé que dans le
public. J’entends déjà la
sérénade : et si vous les faites payer, ils
vont
partir. Je ne crois pas qu’ils partent puisqu’il s’agit de
sauver leur pays et
de faire le bien à leurs compatriotes… mais s’ils
veulent partir quand même, il
paieront avant, genre 50 % à la frontière…
puis en cas de retour, encore 50 %,
et dans le cas où ils voudraient commercer avec leur
ancien pays encore 50 %…
De quoi les encourager à rester bien au chaud dans
notre beau pays. À partir du
moment où nous n’aurons plus peur de perdre des
patrons et les emplois qui vont
avec ; nous pourrons alors tout revoir de font en comble.
Quoi par exemple, à
quoi pensez-vous monsieur l’artiste utopique ?
L’objectif de l’état
est de faire en sorte que
l’économie fonctionne bien, mais dans le bon sens,
c’est à dire pas dans la
productivité aveugle que nous connaissons depuis des
décennies. Nous devons
agir de telle façon que ceux qui n’avaient pas les
moyens hier, en aient
aujourd’hui pour consommer à leur juste mesure, mais
pour les autres, faire en
sorte qu’ils consomment moins ou plus intelligemment.
Voilà c’est dit !
Pour réaliser notre
objectif de donner un revenu
à chacun, la baisse des hauts salaires n’y suffira
pas, il faudra donc trouver
d’autres moyens de ressources. Comme le manque de travail
est principalement dû
au fait qu’il se fait en dehors de notre territoire, il est
donc normal de
soumettre un impôt supplémentaire à ces
produits venant d’ailleurs. Je sais, je
sais, on me dira c’est du protectionnisme et de toute
façon on ne peut pas
procéder de la sorte vis-à-vis de l’Europe,
vis-à-vis du monde… Pourtant c’est
bien ce qu’il faut faire puisqu’on est en train de sauver
notre pays, n’est-ce
pas ?
J’avais imaginé une
TVA doublée, triplée et plus,
pourquoi pas, afin de positionner ces produits
extérieurs aux prix moyens de
ceux réalisés en France afin de créer
une concurrence certes, mais une
concurrence réelle ne permettant plus de
présenter un pantalon à 10 € et le
même à 100 € sous prétexte qu’il est
fabriqué ici. Donc une très forte TVA
venant compenser le manque d’emplois. Ces dispositions
draconiennes auront pour
effet de réduire la consommation, mais que vaut une
consommation à tout va si elle
nous mène dans le trou ?
Nous ne pouvons imaginer un
programme sérieux
pour 2012 sans essayer de répondre à la
question du déficit. Il y a plusieurs
déficits, celui que l’on produit toutes les
années venant s’ajouter au total de
près de mille cinq cents milliards d’euros. Il est
bien entendu qu’il est
impératif de cesser de dépenser plus que l’on
gagne, quelle famille peut tenir
ainsi sans se trouver à la rue au bout d’un temps ?
Cela s’appelle dans les
familles : savoir gérer son budget, voilà une
chose que tous nos politiques
n’ont pas su faire, et cette situation nous met dans des
difficultés
impensables, puisqu’aujourd’hui personne ne sait comment
résorber ce cancer.
Puisqu’on est dans l’utopie, permettez-moi de vous faire
part de cette idée
ridicule mais trop drôle pour ne pas vous la
soumettre, histoire de détendre
l’atmosphère.
Nous avons beaucoup de
musées, et dans ces
maisons beaucoup d’oeuvres sont accrochées ou mises
dans des réserves. La
totalité de ces oeuvres pourrait-elle, si elle
était vendue, que Dieu nous
préserve d’une telle chose, mais continuons cette
idée, et imaginons qu’elle le
soit, comblerait-elle le déficit qui nous ruine ? Je
ne pense pas d’autant que
s’il y avait une grosse masse d’oeuvres à vendre, le
marché de l’art mondial risquerait
de s’écrouler. Mais pourquoi pas vendre des oeuvres
à des particuliers de notre
pays les mettant à la disposition des musées
en cas de besoin pour une
exposition par exemple. Nous avons souvent des doublons de
grands maîtres, nous
pourrions commencer par ceux-là. Si nous faisons cela
pour les tableaux, les
sculptures… Nous pourrions le faire aussi pour certains
bâtiments dont nous
sommes propriétaires, et d’autres richesses dont je
n’ai pas idée.
L’intégralité de ces sommes
récupérée résorberait une partie
de ce déficit, une
faible partie, mais le processus est lancée, il n’y a
plus qu’à continuer dans
notre lancée, je compte sur vous pour trouver
d’autres ressources.
Une autre idée pour
résorber ce déficit fou est
de mettre à contribution chacun d’entre nous. Comment
? Souvent nous avons vu
paraître dans nos journaux que nous étions,
individuellement, redevable de
vingt, vingt-cinq mille euros. Faisons le calcul
nous-mêmes: mille cinq cents
milliards divisés par soixante-cinq millions de
Français, donne en effet
vingt-trois mille euros par tête de pipe, non d’un
chien ! Si certains peuvent
payer cette somme-là, pour la majorité elle
est impossible. C’est là
qu’intervient la banque, notre banque, elle nous prendrait
cette dette à sa
charge pour, dans un premier temps, nous garder comme
client, et dans un
second, se faire rembourser plus tard par l’état sans
aucun intérêt ni revenu
d’aucune sorte, seul le capital serait à rembourser.
De cette manière et
grâce à notre fabuleuse
utopie nous permettant de rêver, nous n’aurons plus
d’intérêts à payer sur ce
déficit. Lorsqu’on sait que ces intérêts
sont équivalents toutes les années aux
impôts sur le revenu que nous payons, on peut imaginer
que l’on pourra faire
autre chose de cet argent. Et d’abord, payer moins nos
politiques, tous nos
politiques et les hauts fonctionnaires, tous les hauts
revenus comme nous en
avons parlé plus haut, ne pas accepter un salaire
supérieur à 5000 € par mois.
Je pense au déficit de la sécurité
sociale et aux revenus des hauts salaires,
même grandement mérité, car il ne s’agit
pas ici de pointer du doigt qui que ce
soit, mais de sauver les meubles tant qu’il en est encore
temps. Combien de
médecins spécialisés gagnent
près de vingt mille euros par mois et sur le dos
de la sécu ? Cela doit cesser pour arriver à
faire ce fameux partage des
richesses dont on nous bat les oreilles sans nous dire
comment on y arrive.
L’objectif, vous l’avez
compris, est de trouver
un équilibre dans nos finances. Et cela pour nous
permettre de ne plus avoir
personne sur le bas-côté de la route, personne
sur nos trottoirs, sous nos
ponts, personne abandonnée, et ainsi nous trouverons
une certaine dignité de
vivre ensemble, mes frères ! Mais cela sera-t-il
suffisant de donner 600 € par
mois et un logement à un individu actuellement dans
la rue ? Non, il lui faudra
aussi une assistance médicale, psychologique afin de
l’aider à se trouver une
dignité, une envie de vivre d’abord et non pas, comme
c’est trop souvent le cas
actuellement, la volonté de l’insérer dans la
société par le travail… c’est un
leurre qui ne rassure personne. Donner envie de vivre,
voilà notre objectif, et
pour cela nous avons dans nos sociétés riches
assez de ressources. Nous
commencerons d’abord par l’écoute de la parole de
l’autre, avec le respect
qu’il mérite, pour lui permettre de retrouver un
minimum de dignité, un minimum
de reconnaissance de soi.
Le respect est la base de
notre philosophie, mais
je sais, sur le terrain les choses ne sont pas faciles.
D’autant que toutes les
politiques sur la pauvreté ont toujours
été d’aider pour un jour, et non pas de
résoudre définitivement la question de la
personne. C’est pourquoi avoir droit
à un petit logement et un revenu à vie donnera
une certaine tranquillité
d’esprit non seulement à ceux qui en
bénéficient, mais également à
l’ensemble
de nos concitoyens, car on ne sait jamais… Et ces justes
mesures réduiront la
violence, j’en suis certain.
Mais avec de tels avantages
pour tous, cela ne
risque-t-il pas de créer des gens ne voulant plus
travailler ? Au contraire et
j’en veux pour preuve qu’il y a en France plus de douze
millions d’individus
faisant du bénévolat. Dans ce système
nous pouvons avoir des périodes où nous
sommes salariés d’une entreprise, mais aussi des
périodes où nous sommes sans rien
soit parce qu’on a perdu son travail, soit parce qu’on a
besoin de prendre du
recul. Les entreprises pourront alors inviter des individus
qui le désirent à
travailler bénévolement pour leur maison,
à mi-temps par exemple, à condition
de garder leurs salariés de base, bien entendu. Douze
millions d’individus au
service de l’économie et de l’état,
voilà une bonne main-d’oeuvre pour un
meilleur fonctionnement de notre société
malade.
Une main-d’oeuvre gratuite
à mettre entre les
mains de toutes les entreprises publiques comme
privées. En la matière rien
n’est obligatoire, seulement le désir, la
volonté doivent prédominer. Mais en
pratique cela se passera comment ? Imaginons un individu
sans emploi et
bénéficiant des 600 € mensuel et du logement
minima, il peut, s’il le désire,
entrer dans une entreprise de son choix, parce qu’il connait
une personne
travaillant dans cette entreprise ou dans ce service, pour
aider, faire comme
de l’intérim en fait. Bien entendu il y a des effets
pervers à redouter, et
nous pensons tous aux patrons mettant à la porte les
salariés coutant trop cher
et les remplaçant par des bénévoles ne
coutant rien. Mais heureusement Zorro
veille, de bons bénévoles seront toujours
là à mettre le nez quand on fait des
choses pas raisonnables…
Donc avoir deux niveaux de
revenus, le plus bas
et le plus haut. Au-delà de cette limite votre ticket
n’est plus valable… Et
d’abord les députés et sénateurs
doivent disparaitre de nos tablettes car des
lois il y en a trop, faudra les revoir toutes et ne garder
que celles qui ont
cours dans le réel de nos vie quotidienne. Que se
passera-t-il dans les locaux
de l’Assemblée Nationale et au Sénat ?
Là doivent être discutés les
problèmes
difficiles à résoudre par le commun des
mortels, et des hommes, des femmes de bonnes
volontés et bénévoles pour la
majorité se rassembleront pour débattre et
proposer des solutions. Le cout de ces établissements
d’état doit couter le
minimum, bien loin de ce qu’ils coutent actuellement.
Si des propositions de cette
nature sont faites
c’est, je vous le rappelle, que nous sommes dans une
situation économique des
plus inquiétante.
Est-ce à dire que nos
institutions seraient mises
en cause, mise à mal dans notre projet politique pour
2012, et notre démocratie
remise en question globalement ? Pour nous cette question ne
se pose pas de
cette façon, elle veut faire en sorte de limiter la
case que pourrait entrainer
un comportement aveugle, irresponsable, des maux de nos
concitoyens. Nous
devons vivre comme des pauvres, pas comme des riches ! Cette
devise ne
s’adresse évidemment pas à ceux qui
connaissent la pauvreté déjà, pour
ceux-là
nous n’avons qu’une réponse : ça suffit, faut
que ça cesse ! En lisant ces
lignes on serait tenté d’imaginer les conflits entre
les hommes formant notre
société. Il faut bien comprendre que ces
mesures “utopiques” sont à l’intention
et pour le bénéfice de tous, sans
préférence aucune. Nous sommes un corps
social lié les uns aux autres, qu’on le veuille ou
non. Si un seul se casse,
c’est l’ensemble qui fout le camp, même si
jusqu’à présent on a l’impression
d’être passé entre les gouttes…
Il n’y a pas d’autres
solutions que de prendre à
bras le corps notre situation actuelle et la remettre en
question de fond en
comble, sinon nous allons droit au mur, et cela, tout le
monde le sait, je n’ai
pas besoin d’insister là-dessus. À peine cette
phrase terminée avec ce point
final, que tout à coup le monde bascule, un enfer de
tsunami se déverse sur le
Japon, alors qu’en même temps un tremblement de terre
de magnitude 9 secoue le
pays, et pour combler le tout, des centrales
nucléaires se mettent à cracher le
feu comme dans le pire des cauchemars. Devant ces images,
cette fin de monde
pour des milliers d’hommes et de femmes, que dire sinon se
taire devant ce
malheur infini. Se taire par dignité envers ces
morts, vies détruites en un
instant parce que le destin l’a voulu ainsi, oui, certes la
fatalité a de bon
travers pour consoler, mais pour nous occidentaux la
colère prend le dessus sur
l’évènement, et peut-être n’avons-nous
pas tout à fait tort… Oui, cette rage a
toute sa place ici, nous passerons des semaines, des mois,
s’il le faut, à dire
pourquoi.
Cet évènement
nous plombe, nous décapite, nous
castre, nous met dans l’impossibilité de remettre les
choses à leurs places,
tout est chamboulé, le désastre est partout,
écrire devient presque inutile,
manque de sens, le désespoir nous aliène, on
se sent étrange à parler de ce
dont notre corps n’est pas concerné, sauf par
identification aux images
produites là-bas. Cet évènement nous
oblige à voir plus clair cette folie
meurtrière dont les hommes, pas qu’eux puisque la
nature y a mis du sien aussi,
sont capables au nom du progrès, du bien pour
l’humanité, mais aussi de l’appât
du gain, moteur du capitalisme. Comment condamner le pouvoir
puisque sa volonté
avouée est, était, d’apporter à tous
une vie meilleure. Mais à quel prix. À
quel jeu jouons-nous et pour quel enjeu final ?
À cette catastrophe
arrivée au Japon, se sont
ajoutées celles de la Lybie et de la Côte
d’Ivoire, sans parler des pays arabes
en pleines implosions. En attendant, ici, le PS concocte un
programme voulant
certainement faire concurrence déloyale à mon
travail actuel, avec, entendez-le
bien, un plafond de salaire pour tous ceux dont
l’état à quelque chose à voir avec
leurs emplois, de vingt fois supérieures au SMIC.
C’est-à-dire que vous aurez
le smicard à 1365 € et l’autre gars, 20 fois
meilleur, genre directeur de je ne
sais quelle institution ne servant à rien, à
27300 € par mois car il a des
frais considérables pour justifier son poste inutile,
mais attention, pas plus
que 27300 € c’est-à-dire 179 000 de nos anciens
francs, on est des socialistes,
pas des capitalistes… À partir de ça, moi
c’est clair, je ne vote pas en 2012,
pas pour le PS du moins, c’est ma position aujourd’hui, lol.
Ne perdons pas notre temps
avec ces postulants au
rabais sortant tous du même moule, puisque des
mêmes écoles, des mêmes systèmes
de pensées. C’est donc à la marge qu’il faut
penser cette question de
programme, tout en gardant les pieds sur terre et ne pas
faire les imbéciles
comme certains qui eux décrédibilisent la
politique, tout espoir de vies
meilleures pour l’ensemble de chacun d’entre nous. Car c’est
bien de cela dont
il s’agit, de vie meilleure plus proche de nos aspirations,
mais ne soyons pas
naïfs, nous risquerions de nous trouver rapidement dans
une impasse. Mais quel
est donc notre objectif principal ? Ne plus voir personne
sur le bas-côté de la
route ; nous l’avons déjà dit plus haut et ne
cesserons de le redire et redire
encore.
Atteindre ce but : ne plus
voir personne dans la
misère. Cette misère n’est pas seulement loin
de nous, elle peut nous atteindre
nous-mêmes, nos enfants, nos parents, nos amis, et
dans ce cas que faire alors
? les aider bien sûr, mais que deviendra alors leurs
relations à nous et la
notre à leur égard ? Tout devient faux alors,
les conflits s’installent, la
dépendance emprisonne les protagonistes, l’autonomie
à minima fait défaut,
n’existe plus, tout se délite, et c’est pourquoi il y
a tant de gens en divorce
avec le monde qui les entoure. J’ai horreur de donner des
références mais là je
ne peux faire autrement, elle m’a trop amusé pour ne
pas en faire état ici.
C’est Margueritte Duras, communiste jusqu’aux ongles, disant
que le communisme
ne viendra jamais, mais qu’elle voulait y croire quand
même. Je vous dis ça
pourquoi ? Peut-être ai-je peur que vous me preniez
pour un utopiste, mais en
effet, oui je le suis, je m’imagine mal avec une banderole
défiler de la
Bastille à la République.
J’en ai vu des aller-retour,
dans cette avenue
Beaumarchais, depuis 1968. Et les Syndicats, la CGT j’adore,
toujours en
première ligne, que voulez-vous qu’ils fassent
d’autres, ils sont payés pour
cela, les cotisants veulent être
représentés, ils le sont, tout va pour le
mieux dans le meilleur des mondes. Au théâtre
le gros avantage c’est que l’on
sait que tout cela est faux, qu’à la fin de la
séance on retrouvera la vie
normale, mais dans cette comédie tragique, quelle
porte de sortie y a-t-il ? On
biaise, on baise toujours les pauvres : les syndicats
représentent en fait le
patronat, pas les ouvriers, c’est pas la peine de se
masturber là-dessus.
Lorsqu’on peut marcher devant les caméras du 20
heures, c’est la preuve que
nous sommes en démocratie, on peut le faire, on le
fait, c’est super ! Mais il
y a un effet pervers à cette liberté : le
pouvoir en place exécute ses projets
de toute façon, il dit : vous, vous manifestez, nous,
nous faisons, et ainsi il
conforte son pouvoir à moindres frais.
Revenons à nos
moutons, on commence par quoi ?
Les sacs en plastique, on arrête le carnage et on les
remplace par des sacs non
polluants. Je ne veux entendre aucune objection, c’est ainsi
pour tout le
monde. Souvent les politiques ne veulent pas changer les
choses car il y a toujours
l’épée de Damoclès de l’emploi : si tu
m’interdis une chose, moi, patron, je te
jette les ouvriers à la rue, au chômage plus
exactement. Ce chantage fleurit
partout, dans tous les domaines de notre économie, et
l’on voit dans les
couloirs de toutes nos assemblées, de France et de
Navarre, je veux dire de
l’Europe, le lobbying tel une araignée tisser sa
toile sur l’humanité dont nous
sommes tous les cons. Et eux n’ont aucun scrupule, ils
distribuent des
enveloppes à tous ceux qui veulent bien les recevoir…
Alors, les sacs en
plastiques, on commencera par eux, c’est décidé !
Parfois le
découragement vous prend à la terrasse
d’un café, protégé du soleil par
quelques arbres dont on ne sait pas le nom,
face à l’église du village, une image paisible
et pourtant voilà ce que j’ai
écrit hier après midi …
« Lorsqu’on prend
conscience en honnête
homme de l’état du monde et de ses citoyens, il est
miraculeux de s’apercevoir
que l’on ne baisse pas les bras même pour dire bonjour
à Madame ma concierge où
à la tante Léa qui bientôt aura son
sixième marmot qu’on se demande d’où vient
ce besoin de procréer sans utilité pour
personne vu qu’on est ruiné, et encore
plus gravement pour l’avenir de ces pauvres enfants qu’on
devrait en faire
beaucoup moins, non par économie, mais parce que la
raison doit primer sur tout
le reste. »
Cette question m’obsède
et je ne vois aucun
politique en émettre ne serait-ce qu’une
ébauche d’idée … Qui a une réflexion
sur le sujet ? Sachant que l’intérêt de cette
dette coute l’ensemble de nos
impôts sur le revenu… c’est complètement fou !
Pour ce qui est de vendre des
biens immobiliers
appartenant à l’état, avez-vous une
idée de ce que cela représente par rapport
au déficit de 1500 milliards ?
Pour vous amuser un peu
voilà un brouillon à
réécrire un jour :
“Nous avons beaucoup de
musées et dans
ces maisons ouvertes à tous, beaucoup d’oeuvres sont
accrochées ou mises dans
des réserves. La totalité de ces oeuvres
pourrait-elle, si elle était vendue,
que Dieu nous préserve d’une telle chose, mais
continuons cette idée, et
imaginons qu’elle le soit, comblerait-elle le déficit
qui nous ruine ?
Probablement pas car s’il y avait une si grosse masse
d’oeuvre d’art à vendre,
le marché de l’art mondial risquerait de
s’écrouler. Mais pourquoi ne pas
vendre des Picasso, des Matisse… à des particuliers
(obligation de laisser les
oeuvres en France) les mettant à la disposition de
nos musées en cas de besoin
pour une exposition par exemple. Nous avons souvent des
doublons degrands
maîtres, nous pourrions commencer par ceux-ci. Si nous
faison cela pour les
tableaux, les culptures.. Nous pourrions le faire aussi pour
certains bâtiments
dont nous sommes propriétaires, et d’autres richesses
dont je n’ai pas idée.
L’intégratlité de ces sommes
récupérées résorberait une
partie de ce déficit
débile, une faible partie, mais le processus est
lancée, il n’y a plus qu’à
continuer dans notre lancée. Je compte sur vous pour
trouver d’autres
ressources…
… Mais imaginez, 1 500 milliards d’euros de dette, c’est une
somme colossale,
inouie. Rester dans cette situation est suicidaire surtout
pour nos enfants et
petits enfants, c’est un scandale d’irresponsables, de
voyous. Nous sommes
obligés de trouver des solutions, nous n’avons pas
d’autres alternatives. Et ne
me parlez surtout pas de la croissance sur lequel on peut
compter et bla bla
bla, l’idée de croissance était un alibi pour
faire du n’importe quoi, nous
chercherons les coupables, mais pour l’heure, restons
vigilant à ne pas voir ce
déficit s’agraver comme c’est le cas maintenant.
Vous faites allusion à
l’inaliénabilité des oeuvres
d’art appartenant à l’état, bien entendu je
tiens compte de cette contrainte,
c’est pouquoi je propose autre chose (mais je le reconnais,
c’est une position
d’artiste et non de polititien bien installé dans ses
basquettes…) Toutefois,
cette idée, aussi saugrenue qu’elle soit, me plait
beaucoup. J’imagine
maintenant les musées avec des murs tout blanc,
à décorer donc, d’oeuvres
nouvelles, d’enfants peut-être, d’artistes inconnus,
sans valeurs aucunes… De
nouvelles choses à voir, à découvrir,
des oeuvres que des particuliers
donneraient gratieusement pour le bonheur de tous… L’utopie
permet tant de
chose !
… Oui, mais on fait quoi
pratiquement pour résorber
ce déficit de 1500 milliards d’euros, en dehors de
vendre nos Picasso, nos
Matisse, nos Rouault, nos Van gogh, nos Rembrand et les
autres …
On fait quoi ?? Je veux de bonnes réponses
Sinon j’appelle la police !
Hadopi et compagnie : Ne pas
oublier que la majorité
des gens qui téléchargent gratuitement de la
musique des films.. n’ont pas les
moyens d’acheter ces produits. Un jour j’ai fait le calcul
suivant : pour
remplir mon vieil ipod de musique, à 0,99 euros la
chanson, il me faudrait 65
000 euros. hihihihi !
Parmi les prétendants
à la présidence de la
république, qui peut être séduit par le
projet Mr de Villepin au point de
s’associer à lui pour gagner ?
Il s’agit de savoir qui peut
être intéressé par ce
fabuleux projet.
Je pense à :
- Ségolène Royal, un peu sur la marge au PS et
toujours en demande, ce projet
est pour elle.
- Nicolas Hulot, a mis du temps à se décider,
et ce projet participe
parfaitement à son objectif.
- Eva Joly, idem.
- François Bayrou, vous n’avez qu’à lui dire
que c’est moi qui lui demande de
se rallier à Mr Villepin.
- Olivier Besancenot, pourquoi refuserait-il ce projet
social unique dans
l’Histoire Française ?
- Jean-Luc Mélenchon, un peu grande gueule, mais bon,
on l’accepte quand même,
ce n’est pas un mauvais bougre
- Jean-Louis Borloo, qu’a-t-il de mieux à proposer
à la France ?? Sinon adhérer
à ce projet qui a besoin d’hommes de sa trempe, de
vrais hommes ou femmes, car
la partie va être difficile à réaliser
dans le concret.
- Hervé Morin, Christine Boutin, Corine Lepage,
Nicolas Dupont-Aignan, je ne
sais pas, faudra leur poser la question.
Est-il pensable que dans un
pays civilisé comme le
notre, un homme, admettons le président de la
république, gagne 20 000 € par
mois, et à sa porte, un autre, fait comme lui de la
tête aux pieds, vit dehors
et ne gagne rien du tout, peu importe la cause ?
C’est à cet homme qui gagne 20 000 € de
réfléchir, de s’élever en
pensée, pour
savoir que cela ne va pas dans le sens de l’humain. C’est
bien là où je veux en
venir, ceux qui gagnent beaucoup doivent d’eux même
signer ce projet fabuleux
qui va aussi dans leur intérêt car si demain
les laissés pour compte se
révoltaient, comme dans certains pays, pas si loin de
nous, que se passerait-il
?
Peut-on envisager un programme
politique sérieux,
basé sur un revenu citoyen de 850 € par mois, sans
penser à remettre en cause
les revenus dans leur ensemble ?
Permettez-moi d’avancer quelques chiffres pour notre
réflexion à tous :
- 850 € ——-> Revenu citoyen
- 1 500 €——-> SMIC
- 6 000 €——-> Revenu maximum des fonctionnaires et toutes
personnes relevant
d’une caisse de l’état. C’est là que nous
aurons le plus de difficultés à
convaincre nos “frères”, mais comment faire autrement
pour éliminer la misère
sérieusement si l’on ne révise pas l’ensemble
de notre société ?
Avec cette proposition, je risque de me mettre à dos
des milliers de
fonctionnaires, alors que je n’ai rien contre eux ni contre
personne. Seulement
l’argent de l’état doit être réparti le
plus justement possible si l’on veut en
donner à tout le monde, sans pourtant mettre en cause
la valeur professionnelle
de tous ceux concernés par cette restriction
budgétaire obligatoire.
Pour le privé :
- 6 000 € revenu maximum avec impôt “normal”
- entre 6 000 € et 8 000 € impôt de 60 % pour cette
tranche supplémentaire
- ente 8 000 € et 10 000 impôt de 70 % ” ” “
- au-delà de 10 000 € impôt de 80 % ” ” “
Alors là, nous
sommes bien loin des 60 %
prôné par Mr de Villepin pour les plus de 80
000 € mensuels… Sur ces nouvelles
bases pour le calcul des impôts, nous n’aurons aucune
difficulté financière à
faire face aux nouvelles dépenses et nous risquons
même d’avoir de quoi
résorber un peu du déficit de 1 500 milliards
d’euros…
Et puis aussi …
1
Comment organiser notre
société si…
Comment organiser notre
société si l'on considère que le
système dans lequel nous avons évolué est
maintenant arrivé à son terme ?
Aujourd'hui, on entend
de-ci, de-là, quelques évidences sorties de la
bouche ou de la plume de ceux
qui hier ne juraient que des lois implacables de la langue de
bois qui ne dit
rien. Mais d'eux, enfoutons-nous et mettons toute notre
énergie à chercher, à
trouver, à proposer des routes, des voies, des
solutions. Je ferais de mon
mieux pour ne pas me rabattre trop facilement sur ce que j'ai
déjà formulé
mille fois du côté de l'abolition de la
misère ou d'un projet politique pour
2012. Les propositions doivent être claires, simples et
surtout facilement
applicables. Première question : comment
résoudre le chômage ? Que les gens ne
travaillent pas ne me dérange pas, ce qui me
dérange c'est que certains soient
en danger de perdre plus encore que leur emploi… C'est donc
à partir de là
qu'il faut chercher des solutions. Nous vivons dans le culte
du travail, et on
finit par penser qu'en effet
c'est important dans la vie d'un homme ou d'une femme d'avoir
ce repère pour
une vie sociale épanouie, équilibrée, et
un emploi du temps bien rempli pour ne
pas vous laisser aller dans cette liberté qui, si elle
est mal employée, mal maîtrisée,
peut vous mettre dans le n'importe quoi dont vous voyez
peut-être de quoi je
parle… Mais laissons cela pour l'instant, considérons
que les gens sont assez
grands pour savoir, plus ou moins, occuper leur temps au mieux
de leurs
possibilités. Seulement pour cela,
financièrement, il faut un minimum assuré
par l'état, non limité dans le temps si le
chômage se prolonge. Nous devons
d'abord protéger tous les citoyens du manque d'argent,
car c'est à partir de là
que toutes les catastrophes adviennent ( maladies, actes
délictueux, désespérance,
SDF, prisons, hôpitaux, suicides, crimes…) Il faut donc assurer
ce minimum vital quoi qu'il
en soit jusqu'à ce qu'une nouvelle vie (meilleure) se
présente à la personne
concernée. Jusqu'à présent,
l'organisation sociale était organisée sur la
base
d'un ancien système (capitaliste) qui n'est plus
possible d'avaler encore
aujourd'hui, caduque qu'il est de nous avoir
dépouillé jusqu'à la moelle et
plus grave de l'avoir fait sur l'avenir de nos enfants, nos
petits enfants.
Alors, que faire, comment faire ?
Tout doit démarrer de
l'état et non du marché, marché-lieu de
liberté donnée aux hommes à faire ce qu'ils
désirent pour s'enrichir et
créer des emplois comme il est dit dans tous les
manuels d'économies. La
liberté a ses limites et là, nous avons
dépassé les bornes du supportable,
l'insupportable est un tsunami à notre porte, et cette
porte n'est plus
blindée, elle va céder, c'est à peu
près certain. Peut-on encore réparer,
restaurer, sauver les meubles ? Je n'en sais trop rien, mais
essayons d'aller
voir là où la pensée pourrait nous offrir
d'original en la matière pour sauver
la demeure qui prend l'eau. L'état donc. Oui c'est
à lui que revient
l'obligation de donner les grandes lignes des chemins à
prendre et ceux à
interdire. Et d'abord, ne plus laisser la misère
s'immiscer dans un seul foyer,
aider les pauvres c'est faire qu'il n'y en ait plus. Quelles
seraient les
politiques à suivre immédiatement ?
Définir les besoins du pays pour satisfaire
tout le monde des premières nécessitées,
mettre en œuvre ce qu'il faut pour
répondre nationalement à cet objectif.
L'état doit non seulement définir et
donner des consignes, des lois, mais il est responsable du
résultat qui pour ce
cas de figure doit être rapide et atteint. Ce n'est
qu'après avoir réussi ce
premier travail que nous pourrons passer au second. Il est
inutile de vouloir
aller trop vite en besogne, car pour arriver à abolir
la misère, le travail est
énorme et donc il faudra du temps. Réussir cet
objectif dépendra de l'honnêteté
des politiques à mener des missions auxquels ils se
consacreront corps et âmes,
oui ma sœur, dans l'abnégation la plus grande et le
désintéressement absolu, ce
serait à mener comme des missions religieuses, mais
sans Dieu ! Pour des
raisons incompréhensibles, l'homme aime faire le bien,
il n'y a qu'à voir ces
douze millions de bénévoles prêts à
travailler sans compter pour le bien d'une
cause, pour le bien d'un autre que soi. Mais je sais aussi
l'homme capable de
choses moins intéressantes, alors nous devons
être et rester très vigilants à
l'égard de ce macaque, à commencer
évidemment par soi-même, car nous sommes
aussi chacun à notre mesure de potentiels anges ou
voyous. Mais les hommes
aiment se battre pour une cause, une bonne cause, mettre toute
leur énergie à
faire que personne ne soit dans la misère peut
être cette raison pouvant
fédérer et donner de l'espoir à tous. Une
loi doit obliger l'état à mettre à la
disposition de ceux n'ayant pas de "situation", un logement de
15 m2
par personne, plus un revenu mensuel de 600 €. Ça c'est
la base, le socle de
notre politique, ce n'est pas une mesure parmi d'autres, non,
c'est la mesure
essentielle. Une fois dit cela, comment payer ? Lorsqu'on veut
changer de vie,
rien n'est facile, il faut de la méthode. Chacun se
souvient d'une statistique
ayant fait grand bruit : plus de la moitié de la
population française a peur de
se trouver à la rue, SDF. Alors, cette mesure sera
bénéfique non seulement pour
les gens dans le besoin, mais pour le moral de l'ensemble du
tissu social. Et
c'est là que je tiens l'énergie
nécessaire à mettre sur pied cette idée
géniale
(sic). Bien sûr, il y a de la morale là-dedans,
je l'assume complètement, bien
que je sache que la morale et la politique ou
l'économie ne fassent pas bon
ménage, mais justement elle doit reprendre sa place
maintenant car demain il
sera trop tard. Oui, nous avons tous besoin de voir se
reconstruire cette
morale dont on nous a rebattu les oreilles dans nos bonnes
écoles démocratiques
pour nous laisser ensuite sur le pavé d'un champ de
bataille pourri jusqu'à
l'os, l'os de l'homo sapiens barbare prêt à
avaler tout cru la moindre chair
fraiche, surtout si elle est faible… Il adore ça, et
pour se faire, il va se
cacher dans des habits tout neufs, tout beaux, tout
rassurants, il apprendra
comment parler, comment manipuler son semblable, le retourner
comme une crêpe,
à la crème il le mangera, le digèrera et
l'évacuera pour recommencer le
lendemain. Mais laissons la littérature pour plus tard
et attardons-nous à
changer le monde. L'état doit être fort, et en
disant cela j'entends que les
états forts sont souvent autoritaires, dictatoriaux.
Suis-je de ce côté là ?
Pas du tout, je vous rassure, mais bon, nous devons faire
attention à tout. Il
n'est pas question de tout chambouler pour tout chambouler,
mais remettre la
machine sur pied et commencer par résorber le
déficit, tarte à la crème des
politiques actuels mais incapables de proposer une seule
solution acceptable,
qu'ici on ne va pas en manquer, des idées. En assurant
à chacun ce minimum
vital, nous aurons en retour l'énergie de plus trois
à cinq millions
d'individus prêts à rendre mille services
bénévolement en contrepartie du
confort de vie retrouvé dorénavant. C'est
là qu'une nouvelle organisation de la
société se construira automatiquement sans
effort, sans obligation,
naturellement l'homme viendra mettre la main à la
pâte pour aider ceux qui l'on
aidé à sortir de la mouise. L'homme rêve
de retrouver l'harmonie avec ses
semblables autour d'un feu de bois, de chanter et de danser
avec eux, mais bon,
faut pas trop le laisser là-dedans, c'est pas bon pour
le moral… lol. Nous
devons toujours rester les pieds sur terre et la tête
froide. Donc, cette
énergie doit être canalisée dans un
premier temps pour la construction, la
restauration de tout ce qui va permettre de loger tout le
monde, je dis bien
tout le monde. On nous rétorquera que si l'on met sur
le marché du travail des
bénévoles, c'est cuit pour le système
social tel qu'il fonctionne depuis la
guerre, et peut-être même avant. C’est une
objection que nous rejetterons, car
si l'on veut changer de politique, il y aura obligatoirement
du changement sur
presque tous les plans en effet. Le système ancien
capitaliste doit continuer à
fonctionner, mais petit à petit il évoluera de
lui-même sans que l'on soit
obligé de programmer d'avance sa transformation.
Et ceux qui travaillent trente-cinq
heures par semaine et plus, que vont-ils dire de voir des gars
ou des filles se
prélasser chez eux tranquillement devant la
télé sans rien faire à toucher
leurs picaillons dans un (petit) palace au frais de la
princesse. La jalousie
fera des envieux, et nous risquons de voir la liste des
"assistés" s'alourdir
gravement… C'est le principal argument que j'ai entendu mille
fois lors de
débats sur cette nouvelle politique. Si une personne
laisse tomber son emploi,
cela fait un emploi pour une autre personne ayant envie de
travailler et de
gagner plus d'argent. Il peut paraître bizarre
d'envisager dans une même
entreprise des gens payés et d'autres venant quelques
heures par jour
bénévolement, mais lorsque ce nouveau
système sera mis sur pied, chacun n'y
verra que des avantages, par exemple, un salarié peut
demander à un bénévole de
le remplacer un ou deux jours, une ou deux heures, pour qu'il
puisse faire
autre chose. Une sorte de coopération
s'élaborera avec le temps, et les patrons
auront des consignes précises leur permettant d'agir
"normalement" et
des lois leur interdiront de faire n'importe quoi. Tu vois ce
que je veux dire
! Ces nouvelles mesures couteront beaucoup d'argent, il faut
donc chercher où
le trouver, sans faire comme certains l'on fait pendant des
décennies : prendre
du crédit sans se poser de question que maintenant on
est pris à la gorge, et
ça serre le qui qui ! Nous avons parlé plus haut
des conséquences que la misère
entraine : maladies, actes délictueux,
désespérance, SDF,
prisons, hôpitaux, suicides, crimes…
Alors
commençons par la maladie. Qu'en dire ? Tout d'abord
une évidence, c'est un
état de faiblesse et nous verrons plus loin pourquoi je
dis cela, mais ici, cet
état provient d'un désordre du corps qui
réagit, peut-être mal, mais qui réagit
à… Sa principale fonction et de nous avertir qu'il y a
quelque chose qui ne va
pas. Mais ça ne va pas où ? Voilà la
question que la maladie pose, et
probablement est-elle posée au médecin, et lui
répondra que la maladie est là,
et il donnera ce qu'il faut pour qu'elle soit soignée.
Mais ce "où"
n'est pas toujours un lieu physique, il s'agit souvent d'un
"ailleurs" et de cet ailleurs le médecin ne veut pas en
faire cas,
car pour vingt-trois euros, vous ne pouvez pas lui demander de
vous sauver la
vie en plus… alors vous reviendrez pour un autre bobo qu'il
soignera, mais pour
vingt-trois euros seulement.
2
Eh – quoi, ce besoin
d'écrire, encore me chatouille au moment où je
me mets à lire un autre qui lui
a pris la plume pour dire toute sa douleur d'un malheur
horrible qui lui est
tombé sur le crâne. J'en suis au commencement, ce
sont deux gamins, une fille
aussi, ça se passe à l'hôpital en
Israël pendant la guerre, je ne comprends pas
trop ce qui s'y dit, mais j'ai l'habitude depuis le temps de
souffrir de ce
blanc-là, c'est ma couleur
préférée dans le domaine de la lecture.
Lorsque je
fais le choix d'acheter tel ou tel livre, je m’en rends compte
après l'avoir
parcouru rapidement avoir fait un mauvais choix. C'est que les
livres édités
sont le choix de personnes bien spécifiques qui ont
décidés, par exemple et
sans faire de fixation là-dessus, de ne jamais
transformer les manuscrits que
je leur envoie en livres, même de poche que tout le
monde pourrait acheter
librement à bas cout et pocher dans les librairies de
quartiers ou de bons
quartiers. Je viens de prendre un abonnement à l'Ina et
sur ma télé je peux
visionner plus de quatre cents documents d'un temps
passé. J'ai vite fait le
tour de ce qu'il y était proposé et j'ai retenu
quelques émissions sur et avec
Marguerite Duras que j'ai dû voir et revoir moult fois,
mais cette fois-ci,
lorsque je les reverrais, je prendrais la plume et le papier
pour en écrire
quelques phrases d'elle et de moi, ainsi je m'unirai à
elle de cette façon,
pourquoi pas dans le fond ? À bientôt
soixante-cinq ans, je ne sais toujours
pas comment lire. J'ai essayé quelques méthodes
de lecture rapide, mais je
reste dans une sorte d'entre-deux ou la lenteur veut trouver
un pousse-brouette.
J'ai pris l'habitude de revendre les livres qe j'achète
sauf ceux que je
considère comme digne de vivre dans ma
bibliothèque, les autres, je ne vois pas
l'intérêt de les garder. Peut-être est-ce
une bonne façon d'écrire que d'avoir
un livre en cours de lecture et passer de l'un à
l'autre même si l'on ne dit
pas un mot du livre occupant momentanément notre
esprit. Ainsi le spécialiste
que je suis dans le domaine du passage du coq à
l'âne se voit assis en équilibre
dans ce désordre permanent d'un inconscient instable.
Mais parfois et c'est le
cas pour le livre que j'ai devant les yeux, la lecture se fait
plaisir et
toujours dans ces moments trop rares (pour moi) je me reproche
de ne pas lire
plus et de perdre mon temps à tant d'activités
souvent vides…